Porrentruy, Église des Jésuites
Répétitions publiques, Télécharger l’horaire

Concerts
Samedi 20 octobre, 20h
Dimanche 21 octobre, 17h
45/35/25 CHF/ Tarif réduit / moins de 16 ans, gratuit

Réservations par téléphone au +41 (0)77 460 15 44

Concert du samedi: réserver en ligne

Concert du dimanche: réserver en ligne

Ouverture pour orchestre no 4, BWV 1069
Motet « Fürchte dich nicht », BWV 228
Motet « Komm, Jesu, komm », BWV 229
Cantate « Unser Mund sei voll Lachens », BWV 110

Durée du concert, pause et accords compris env. 1h45

En collaboration avec RTS – Espace 2

Chœur, solistes et orchestre de l’Académie

Michael Radulescu direction

Sopranos

Gunhild Lang-Alsvik, Carlyn Monnin , Aurélie Gerber, Marie Guyot Marilyne Brito-Gerber, Catherine Wolfer

Altos

Marielou Jacquard, Anne-Claire Barrière, Emmanuelle Monier, Stéphanie Wahli, Tamara Zehnder, Anne Wolfer

Ténors

Olivier Coiffet, Etienne Garreau, Manuel Gerber Julien Laloux,

Chloé Meier,  Pierre Perny,

Basses

Matthieu Toulouse, Lancelot Dubois, Aurèle Gerber

Vincent Girardin, Olivier Fichet

 

Premiers violons

Bénédicte Pernet *, Valérie Robert, Caroline Menuge

Seconds violons             

Michel Reuter, Dominique Manière, Hernan Linares

Altos    

Marie-Laure Besson, Françoise Temperman, Céline Portat

Violoncelles     

Esther Monnat, Pablo Garrido

Contrebasse     

Baptiste  Masson

Hautbois            

Claire-Pascale Musard, Sandra Barbezat, Céline Châtelain

Traversos           

Sarah Van Cornewal, Emilie Pierrel

Basson

Marie-Claire Renisio

Trompettes

József Szász, Komlóssy Gábor, Csány Imre

Timbales            

Louis-Alexandre Overney

Clavecin             

Aurélien Delage

Orgue  

Gabriel Wolfer

 

Le programme de l’Académie 2018 commence par la 4ème Suite pour orchestre que Bach aurait composée pour une occasion politique spéciale. L’effectif de l’œuvre permet de penser qu’elle a été donnée en plein air, sur la Grande Place de la Mairie de Leipzig vers 1729.  Le premier mouvement est une magistrale Ouverture de style français basée sur le thème du chœur initial de la cantate qui sera jouée en fin de concert.  Dans la suite de l’œuvre, dont le dernier mouvement porte le titre français de « Réjouissance », Jean-Sébastien Bach exerce tout son sens de l’humour, un peu « à la Molière ». Il développe également son art de la composition, faisant alterner fugues savantes et danses traditionnelles telles que les Gavottes, Bourrées ou autres Gigues.

Ce côté fou et exubérant se retrouvera en fin de programme dans la cantate 110 « Unser Mund sei voll Lachens » (« Que notre bouche s’emplisse de Joie »)  écrite pour la fête de Noël de 1725 à Leipzig où l’on entendra les imitations de rires dans les motifs de guirlandes en croches. La grandeur éclatante de la cantate et son côté virtuose se manifesteront également dans l’air de basse, accompagné d’un brillant solo de trompette s’ouvrant sur l’Alleluia du choral final. Cette œuvre offrira également des moments plus calmes et intimes comme par exemple l’aria d’alto qui sera servie par la voix tendre et souple de Marielou Jacquard.

Entre ces pôles festifs, deux Motets à double chœur prendront place. La pratique des doubles chœurs, issue d’Italie, était largement répandue en  Allemagne du Nord au 17ème siècle. L’effet stéréophonique correspond parfaitement à la conception baroque de la splendeur musicale, qui  s’épanouit dans les majestueux espaces architecturaux comme celui de l’église des Jésuites. Le premier Motet, « Komm, Jesu, komm » (« Viens, Jésus, viens »), a été écrit à l’occasion du décès du Cantor Thomasius de Leipzig. Dans cette œuvre, Bach a choisi un texte plein de douceur, d’apaisement et de confiance.  Les deux chœurs, doublés par l’orchestre, dans un jeu de dialogues et d’échos, symbolisent l’image de l’âme du défunt qui rejoint le Christ dans l’éternité.

Si ce premier motet s’apparente à une prière, le second Motet, « Fürchte dich nicht » («Ne crains rien») est une douce consolation. Il a été composé en 1726 pour la commémoration du décès de Sophia Packbusch, veuve d’un important personnage politique de Leipzig. Le choral final est traité de façon remarquable : la mélodie du choral chantée par les sopranos, survole les autres voix  dans un style fugué.

 

Inspiré par le génie du maître de Leipzig, Michael Radulescu a conçu un programme intense et cohérent. Par sa connaissance du texte et de l’œuvre de Jean-Sébastien Bach toute entière, qui induit sa direction, il donnera à la musique le pouvoir d’émouvoir et d’éblouir. Michael Radulescu a choisi de clore son activité de direction à Porrentruy par deux grands programmes. D’abord celui de la Réjouissance cet automne, en allusion certainement à l’expérience si enrichissante et si positive vécue depuis presque trente ans dans ce lieu devenu mythique. Les 6 et 7 avril 2019, la Passion selon St-Matthieu, œuvre emblématique qui a profondément marqué Michael Radulescu, fermera le grand livre des Académies Bach de Porrentruy qui auront marqué durablement le monde européen de la musique.