7 déc « Cantates »

L’Avent et Noël enrubannés d’or et de lumière

 

Porrentruy, Église des Jésuites

Dimanche 7 décembre 2025, 17h

 

30/40/50 CHF
Moins de 16 ans: gratuit
AVS: 5 CHF de rabais
AI, étudiants et apprentis: moitié prix
Carte Culture: moitié prix
Ouverture des caisses 60 minutes avant l’heure du concert

 

Réservations  fermées, places disponibles à l’entrée (dès 16h)

 

Dieterich Buxtehude

Das neugeborne Kindelein BuxWV 13

 

Johann Sebastian Bach

Fantasia et Fugue en sol mineur BWV 542, arrangée pour cordes

Nun komm, der Heiden Heiland BWV 62
« Pièce d’orgue » BWV 572
Schwingt freudig euch empor BWV 36

Voces Suaves & Capricornus Consort

 

Voces Suaves
Christina Boner et Mirjam Wernli, sopranos
Laura Kull et Jan Thomer, altos
Andrés Montilla Acurero et Michael Feyfar, ténors
Joachim Höchbauer et Sebastian Léon, basses

Capricornus Consort
Peter Barczi, Eva Borhi – violon baroque
Corina Golomoz – alto baroque
Daniel Rosin – violoncelle baroque
Michael Bürgin – violone
David Blunden – orgue
Julian Behr – théorbe
Katharina Arfken – hautbois
Josefa Winterfeld – hautbois

 

On ne se lasse jamais de la musique de Johann Sebastian Bach – elle émeut, émerveille et déploie une vitalité toute particulière.
Les ensembles Voces Suaves et Capricornus Consort Basel invitent à un concert de l’Avent festif réunissant les cantates de Noël de Bach Nun komm, der Heiden Heiland (BWV 62) et Schwingt freudig euch empor (BWV 36), ainsi que la cantate empreinte de ferveur de Buxtehude, Das neugeborne Kindelein.
Profondeur expressive, virtuosité maîtrisée et éclat festif se conjuguent ici pour offrir un moment musical unique, empreint de la lumière de l’Avent.

Ce programme trace un arc allant de l’attente recueillie de l’Avent à la joie lumineuse de la promesse du Christ à venir. Il s’articule autour de deux cantates de Johann Sebastian Bach pour le premier dimanche de l’Avent, encadrées par des transcriptions de deux grandes œuvres d’orgue pour orchestre à cordes.
La confrontation entre la musique vocale sacrée et les œuvres instrumentales révèle les multiples facettes du génie de Bach : sa profondeur théologique, son inventivité compositionnelle et sa capacité unique à unir expression, structure et sonorité en une parfaite cohérence musicale.

Le concert s’ouvre sur la Fantasia et Fuga en sol mineur (BWV 542), l’une des œuvres pour orgue les plus impressionnantes du compositeur, présentée ici dans une version pour cordes. La Fantasia, sombre et libre, presque improvisée, frappe par son audace harmonique et son élan dramatique – une prière sonore. La Fuga, construite sur un thème de chanson néerlandaise que Bach aurait reçu lors d’un séjour à Hambourg, illustre avec éclat son art du contrepoint. Dans cette version pour cordes, la clarté des lignes polyphoniques et la densité structurelle se révèlent avec une intensité nouvelle.

Suit la cantate Nun komm, der Heiden Heiland (BWV 62), qui marque le début liturgique et musical de l’année ecclésiastique. Composée en 1724, elle appartient au cycle des chorals-cantates de Bach. Son texte repose sur un choral de Martin Luther, lui-même inspiré d’un hymne latin ancien. À Leipzig, seule la musique concertante du premier dimanche de l’Avent était autorisée ; Bach saisit cette rare occasion pour une œuvre d’une densité exceptionnelle. Le chœur d’ouverture est une somptueuse fantaisie de choral : le cantus firmus au soprano est entouré d’un tissage foisonnant des autres voix. Arien, récitatifs et choral final développent une musique entre recueillement intérieur et espérance joyeuse – un parfait équilibre entre spiritualité et expressivité baroque.

Vient ensuite le Pièce d’orgue en sol majeur (BWV 572), également transcrit pour cordes. Composée sans doute vers 1710, cette œuvre témoigne d’influences françaises tout en demeurant fidèle à la tradition d’Allemagne du Nord. Ses trois parties contrastées – une ouverture vive, un vaste mouvement central riche en harmonies et une conclusion virtuose – offrent, dans cette version orchestrale, un jeu de timbres d’une chaleur et d’une transparence remarquables.

Le programme se clôt par la cantate Schwingt freudig euch empor (BWV 36), un exemple fascinant de transformation d’une œuvre profane en cantate spirituelle. D’abord écrite comme cantate de félicitations, Bach l’adapta en 1731 pour le premier dimanche de l’Avent. Remplaçant les récitatifs par des strophes de chorals de Luther et Nicolai, il crée une cantate constituée uniquement d’arias et de chorals. Le chœur d’ouverture, en ré majeur éclatant, exprime avec allégresse la joie de l’attente du Christ. Alliant légèreté festive et ferveur intérieure, cette œuvre illumine la fin du concert d’une lumière radieuse.

 

Au cours de leurs nombreuses années de collaboration, les ensembles Voces Suaves et Capricornus Consort Basel ont développé une belle complicité musicale. Ils se produiront à Porrentruy pour la première fois, dans un programme d’œuvres de l’Avent et Noël. Invité régulier de Tribunes baroques, l’Ensemble Voces Suaves à su à chaque fois toucher le public. la dernière fois lors des merveilleuses Vêpres à la Vierge de Monteverdi.