Venez (re)découvrir une œuvre maîtresse du répertoire, saisissante d’humanité, avec une équipe enthousiaste formée d’artistes actifs dans les meilleurs ensembles baroques du moment.
Porrentruy, église des Jésuites
Samedi 5 novembre 2022 à 19h30
Dimanche 6 novembre 2022 à 17h
Reinach, reformierte Kirche, vendredi 4 novembre à 19h30
Répétitions publiques: horaire à télécharger ici
30/40/50 CHF
Moins de 16 ans: gratuit
AVS: 5 CHF de rabais
AI, étudiants et apprentis: moitié prix
Carte Culture: moitié prix
Ouverture des caisses 60 minutes avant l’heure du concert
Choeur, solistes et orchestres des ensembles Eloquence et Opalescences
Marc Meisel, direction
Saskia Salembier, soprano
Marie Favier, mezzo-soprano
David Munderloh, ténor
Florian Hille, Ismaël Arroniz, basses
Après l’intense et inoubliable aventure des Académies Bach, « Tribunes baroques » et la Fondation Pro Musica proposent une nouvelle grande œuvre, le Messie de Haendel, dans une interprétation qui vise au mieux à respecter les conditions d’origine de l’œuvre, ceci dans le but de servir son expression.
Photo Benoît Monnin
VIOLONS
Sue-Ying Koang
Rafael Núñez Velázquez
Jonathan Nubel
Emmanuelle Dauvin
Federica Basilico
Kasumi Higurashi
Hélène Conrad
Camilo Cuéllar
Filip Rekieć
ALTOS
Galel Sanchez
Céline Portat
Colin Heller
VIOLONCELLES
Ronan Kernoa
Esther Monnat
Sophie Lamberbourg
CONTREBASSES
NN
Baptiste Masson
HAUTBOIS
Johanne Maître
Adrien Reboisson
BASSONS
Mélanie Flahaut
Marie Lerbret
Isaure Lavergne
TROMPETTES
Julian Zimmermann
Jean-Daniel Souchon
CORS
Alexandre Zanetta
Felix Polet
PERCUSSIONS
Koen Plaetinck
ORGUE
Benjamin Alard
CLAVECIN et DIRECTION
Marc Meisel
SOPRANOS
Emilie Husson
Carlyn Monnin
Maria-Cristina Réchard
Marjeta Iva Cerar
Saskia Salembier
ALTOS
Emilie Nicot
Sarah Verrees
Anne-Fleur Inizan
Marie Favier
TENORS
Mathieu Montagne
Pierre Perny
Sylvain Lamesch
David Munderloh
BASSES
Julien Clément
Ismaël Arroniz
Lucas Bacro
Florian Hille
Certains grands chœurs seront augmentés par la participation de:
Francine Chapatte, Eva Colomb, Anne Schild, Marie-Laure Cattin, Stéphanie Wahli, Tamara Zehnder Eichhorn, Benoît Monnin, Anthony Perez, Jacques Rebetez, Patrice Kamber
Le Messie est une œuvre singulière sur plusieurs plans, non seulement dans la production de Haendel lui-même, mais aussi dans l’histoire de la musique baroque.
Tout d’abord, l’œuvre a été composée en seulement trois semaines, alors que le compositeur se trouvait dans d’importantes difficultés financières, sociales et psychologiques. Il avait pourtant connu une grande période de gloire grâce à ses opéras notamment. C’est donc dans un contexte difficile et défavorable que Haendel se met au travail et produit un manuscrit qui révèle, par sa graphie, plusieurs signes d’intense émotion.
Il faut ensuite relever que l’œuvre a été composée sur un livret qui ne se consacre pas au récit historique de la vie du Christ, mais bien à la signification du message messianique pour l’humanité. Le compositeur et son librettiste ont délibérément choisi un texte en trois parties qui traitent de la Nativité, de Pâques et de la Rédemption. Elles illustrent le noyau du christianisme, mais de façon indirecte. D’ailleurs, les textes mis en musique sont autant tirés de l’Ancien Testament que du Nouveau. Ceci est probablement dû au fait que l’église anglicane ne tolérait pas la mise en scène des évangiles. L’œuvre semble se détacher librement du service divin pour se concentrer sur la fortification de la confiance et de l’espérance. En utilisant les ressources dramatiques et moyens musicaux propres à l’opéra, Haendel recherche une dimension nouvelle et veut peut-être toucher un nouveau public. Du vivant de Haendel, cet oratorio du Messie a été d’ailleurs été donné dans les salles de concert et de théâtre et non dans les églises. On sait aussi que Haendel tenait à ce que les recettes des concerts, son cachet y compris, soit versé pour des œuvres charitables, parmi lesquelles le Foundling Hospital. Ceci renforce le message humanitaire de l’œuvre.
Enfin, il ne faut pas oublier que pour chaque nouvelle exécution, Haendel remaniait cette œuvre qui lui tenait tant à cœur, en fonction peut-être des instruments qu’il avait à disposition. Le Messie compte donc une bonne dizaine de versions différentes. Pourtant, le compositeur tenait à ce que le continuo – ou accompagnement- soit réalisé par un grand orgue et non un petit positif. Il affectionnait également la doublure des trompettes par les cors. De même, on sait que le compositeur dirigeait son œuvre en jouant l’orgue ou le clavecin, sans chef d’orchestre avec bâton, la pratique de l’époque. Les chœurs étaient placés devant et non derrière l’orchestre, renforçant ainsi la force du discours. Toutes ces indications ont particulièrement retenu l’attention de Marc Meisel et ont débouché sur le choix de respecter les pratiques d’exécution chères à Haendel, ce qui permettra de découvrir des sonorités inédites et une nouvelle dynamique de l’œuvre. Le travail de recrutement des musiciens a été menée sur la base de ces données et a abouti sur la formation d’une équipe expérimentée, ou chacun et chacune pourra apporter sa contribution à l’élaboration de l’œuvre durant toute une semaine, un atout précieux qui contraste avec la contrainte actuelle de monter les œuvres en deux ou trois jours. De cette façon, chaque artiste pourra apporter son expérience et sa contribution à l’élaboration de l’œuvre. Les musiciens, musiciennes, chanteurs et chanteuses proviennent autant du nord-ouest de la Suisse que d’Europe, et feront de Porrentruy un centre vivant de rencontre musicale. Parmi eux, le public jurassien appréciera de retrouver Benoît Arnould, basse soliste, ou l’attachante violoncelliste bruntrutaine Esther Monnat, ainsi que Carlyn Monnin, chanteuse ajoulote engagée dans le chœur professionnel. Parmi les nouveaux visages se trouveront Saskia Salembier, soprano solo, le ténor suisse David Munderloh, Marie Favier, alto solo, ou encore Sue-Ying Koang, violon conducteur. Le grand orgue, source de toutes ces activités à Porrentruy sera tenu par Bejamin Alard, un jeune organiste au talent incontesté. Les chanteurs professionnels seront accompagnés par une équipe d’une douzaine de bons amateurs de la région pour trois grands chœurs parmi lesquels le célèbre Alléluia.
Tous les instruments seront de facture baroque, ce qui laisse présager un résultat qui mérite d’être découvert.