Bach, Grands Cycles

Un hiver avec J.S. Bach, concerts no 4, 5 et 6

 

Porrentruy, Église des Jésuites

Samedi 17 et dimanche 18 février 2024

 

25 CHF (Euros acceptés)
Forfait de 60 CHF pour les trois concerts
Moins de 16 ans: gratuit
AVS: 5 CHF de rabais
AI, étudiants et apprentis: moitié prix
Carte Culture: moitié prix
Ouverture des caisses 60 minutes avant l’heure des concerts

Durée des concerts: 70 minutes (concert 3 un peu plus long)

 

Trois artistes, trois concerts, trois cycles

 

Samedi 17 février, 17h

J.S. Bach Seconde partie du Clavier bien tempéré

Marc Meisel  clavecin

La deuxième partie du clavier bien tempéré est une oeuvre unique à tous égards, constituée de 24 préludes et fugues, qui explorent les 24 tonalités. Chaque tonalité est traitée avec les affects propres qu’elle induit. Dans cet ensemble monumental, aucun prélude ni aucune fugue ne ressemble à l’autre et les oeuvres sont d’une variété qui ne cède jamais à la facilité.

Préludes et fugues extraits du Clavier bien tempéré II (ca. 1740-44)

Ciaccona extraite de la partita pour violon en ré mineur BWV 1004 (ca. 1717-20)

 

Dimanche 18 février, 15h

J.S. Bach Les Partitas pour violon solo

Guillaume Rebinguet Sudre  violon et clavecin

« A la recherche de d’une pensée musicale dans l’absolu », Guillaume Rebinguet Sudre nous propose un parcours dans le Libro Primo de 1720, qui regroupe les six sonates et partitas pour violon solo. Mouvements de danses, style libre, influence française ou italienne, l’oeuvre, considérée comme « L’Himalaya du violon », ne manque pas d’impressionner, autant pas sa virtuosité que par sa tendresse.

 

Sonata Prima a Violino Solo senza Basso – BWV 1001
Adagio – Fuga Allegro – Siciliana – Presto

Sonata per il Cembalo Solo – BWV 964
d’après la Sonata Seconda a Violino Solo senza Basso – BWV 1003
Adagio – Thema Allegro – Andante – Allegro

Partia Seconda a Violino Solo senza Basso – BWV 1004
Allemanda – Corrente – Sarabanda – Giga – Ciaccona

 

Dimanche 18 février, 17h30

J.S. Bach Les six sonates en trio pour orgue

Olivier Wyrwas orgue

Les six sonates en trio comptent parmi les pièces pour orgue les plus remarquables. Bach les a composées pour parfaire la formation de ses fils, leur offrant un éventail de tout ce que permet l’instrument, tant sur le plan technique que sur le plan expressif: imitations violonistiques, style rubato, mouvement lent dans le style nouveau… La délicatesse et le côté orchestral de l’orgue Ahrend conviennent particulièrement à ce recueil,

 

Sonata 1 [Mi bémol majeur], à deux claviers et pédale, BWV 525

[Sans indication] – Adagio – Allegro

 

Sonata 2 [do mineur], à deux claviers et pédale, BWV 526

Vivace – Largo – Allegro

 

Sonata 3 [ré mineur], à deux claviers et pédale, BWV 527

Andante- Adagio e dolce – Vivace

 

Sonata 4 [mi mineur], à deux claviers et pédale, BWV 528

Adagio, Vivace – Andante – Un poc’ Allegro

 

Sonata 5 [Do majeur], à deux claviers et pédale, BWV 529

Allegro – Largo – Allegro

 

Sonata 6 [Sol majeur], à deux claviers et pédale, BWV 530

Vivace – Lente – Allegro

 

 

Marc Meisel étudie l’orgue et le clavecin à Paris, dès l’âge ans. Après avoir obtenu brillamment ses diplômes supérieurs, il partage aujourd’hui son activité entre la France et Bâle. Soliste de musique de chambre recherché, Marc Meisel participe à beaucoup de projets de chœurs et d’orchestres et fait figure d’un des meilleurs musiciens de la nouvelle génération.

Guillaume Rebinguet-Sudre est un musicien français, violoniste, claveciniste, directeur d’ensemble, spécialisé dans la musique baroque. De 2013 à 2020, il dirige l’Ensemble Baroque Atlantique dont il est le fondateur. En 2021, il crée l’ensemble Hexaton. Concertiste, enseignant au Conservatoire à rayonnement régional de Bordeaux. Son enregistrement des partitas pour violon de Bach pour le label l’Encelade a profondément séduit les organisateurs de ce concert.

Né en 1991, Olivier Wyrwas débute ses études musicales au conservatoire de Metz. Son attrait pour la musique ancienne, lui fait pousser les portes de la Schola Cantorum de Bâle, où il approfondit ses études d’orgue, de clavecin et de basse continue. Il est régulièrement invité en France et à l’étranger et sa jeune carrière en fait un hôte bienvenu à divers festivals. Olivier Wyrwas partage sa vie entre l’enseignement (Mulhouse, Strasbourg, Paris) et une carrière de concertiste.

 

Œuvres de maturité

Poète de génie avant tout, Bach a aussi cherché à perfectionner son art pour les instruments qui lui étaient le plus cher : l’orgue, le violon et le clavecin. Développant, jusque dans leurs limites, les capacités expressives de chaque instrument, il a élaboré ces fameux cycles, recueils de pièces à la fois très cohérents et très variés.  Aucun des grands cycles de Bach ne se ressemble. C’est à chaque fois comme si le compositeur tentait de se rapprocher un peu plus de son idéal, avec un art toujours plus concentré.

 

Le clavecin bien tempéré

Avec le Clavier bien tempéré, une série de 24 préludes et fugues dans toutes les tonalités possibles, Bach explore l’infini des plis de l’âme. Bien tempéré, en effet, car il faut bien tempérer son instrument afin qu’il puisse exprimer justement chacun des traits de ces passions humaines, de leurs mille et une combinaison de joie et de tristesse. Le Clavier bien tempéré, bien qu’étant pleinement de son époque, échappe au temps et brise son voile. Il nous met face à un mystère puissant et pourtant fragile, conceptuel et pourtant sensuel, varié et pourtant uni, divin et pourtant tellement humain. Marc Meisel, connu chez nous pour avoir conduit le Messie de Haendel, a choisi des extraits de l’œuvre. Il conclura son récital par une transcription de la brillante chaconne pour violon.

 

Les partitas pour violon

Guillaume Rebinguet Sudre abordera avec grand souffle les partitas pour violon. L’œuvre, considérée comme l’Himalaya du violon, ne manque pas d’impressionner tant par sa virtuosité que par sa tendresse. Les partitas nécessitent une technique parfaite du violon, une maîtrise l’ornementation et surtout une aptitude à rendre le discours souple et toujours agréable pour l’oreille. Passages rapides, lents, airs, mouvements de danse : l’auditeur croit rêver à l’écoute d’un musicien qui semble être à lui seul un orchestre entier. Bach jouait le violon, inspiré par sa connaissance parfaite des claviers. Dans cet esprit, Guillaume Rebinguet Sudre, qui est également claveciniste, mettra en relation certaines pièces avec la version de Bach pour clavecin.

 

Les six sonates en trio

Les six sonates en trio comptent parmi les pièces pour orgue les plus remarquables. Bach les a composées pour parfaire la formation de ses fils, leur offrant un éventail de tout ce que permet l’instrument tant sur le plan technique que sur le plan expressif.  Comme leur nom l’indique, elles sont à trois voix, jouées par les deux claviers et le pédalier. D’influence italienne, ces œuvres s’inspirent largement des concertos orchestraux, avec leurs nombreuses imitations violonistiques, leurs effets de tutti et de soli. Dans ces sonates, Bach anticipe le nouveau langage moderne qui mènera quelques années plus tard à la musique de Mozart. La délicatesse et le côté très orchestral de l’orgue Ahrend conviennent particulièrement bien à ce recueil.