Beurnevésin, église
Dimanche 23 février 2020, 17h
Entrée 30/25 CHF
Réservations fermées, places disponibles à la caisse (ouverture à 16h15)
Benoît Arnould, baryton
Gunta Smirnova, soprano
Ensemble Eloquence
Jonathan Nubel, violon
Hélène Conrad, violon
Amélie Chemin, viole de gambe
Giovanna Baviera, viole de gambe
Filipa Meneses, viole de gambe
Elodie Peudepièce, basse de viole
Rémi Cassaigne, luth
Gabriel Wolfer, orgue
Œuvres de Tunder, Weckmann, Buxtehude, Schütz,…
L’église de Beurnevésin et son orgue forment un ensemble unique en Suisse et offrent les conditions idéales pour y faire découvrir des répertoires parfois peu connus du grand public. Ce sera le cas de la « Soirée musicale à Hambourg » durant laquelle l’ensemble jurassien Éloquence invite le public à se plonger dans le foisonnement musical de Hambourg au 17ème siècle, ville qui a abrité de grands maîtres, véritables peintres d’un monde sonore riche et inventif. Les violes de gambe, théorbe, orgue et violons accompagneront les voix de Benoît Arnould et de Maïlys de Villoutreys, chanteur et chanteuse récompensés par les critiques internationaux.
Heinrich Scheidemann (1595-1663)
Benedicam Domino d’après un motet à 6 voix de Hieronymus Praetorius
Matthias Weckmann (1616 ?- 1674)
Angelicus coeli chorus
Franz Tunder (1614-1667)
Ach Herr, lass deine lieben Engelein
Franz Tunder
O Jesu Dulcissime
Heinrich Scheidemann
Jesus Christus, unser Heiland
Franz Tunder
An Wasserflüssen Babylon
Dietrich Buxtehude
Canzonetta, BUXWV 171
Nun lob mein Seel, den Herren, BUXWV 213
Heinrich Schütz (1585-1672)
Erbarm dich mein, O Herre Gott
Heinrich Schütz
Nachdem ich lag in meinem öden Bette
Johann Rosenmüller (1617-1684)
Sonata Settima
Christoph Bernhard (1628 ? – 1692)
Wohl dem, der den Herren fürchtet
Matthias Weckmann
Ach wir armen Sünder
Wie liegt die Stadt so
Hambourg et la musique
Cette ville tenait une place particulière au 17ème siècle. Deuxième métropole après Vienne, tenue à l’écart de la guerre de trente ans, elle était particulièrement florissante. Les liens entretenus avec les Flandres et l’Angleterre favorisaient une création riche et progressiste, que l’on peut qualifier de premier âge des Lumières. Les réunions publiques hebdomadaires au Collegium Musicum avaient pour objet la réflexion et l’expérimentation d’un style musical novateur. Comme ailleurs en Europe, la peste de 1663 imprima la marque du deuil à chaque famille de la ville. Ces conditions particulières favorisèrent l’émergence des grands compositeurs du Nord tels que Weckmann, Tunder, Scheidemann ou Buxtehude. Leur langage est à l’origine de plusieurs générations de musiciens, Bach y compris. Natifs de Saxe et de Thuringe, Rosenmüller et Schütz figurent également au programme. Ces deux compositeurs ont également marqué la ville hanséatique de leur empreinte musicale. Le programme du concert fera alterner « concerts vocaux », véritables chefs-d’œuvre pour voix et instruments, avec des pièces instrumentales, durant lesquelles on pourra entendre l’orgue récemment inauguré.
Solistes et instruments
Les solistes chanteurs sont Maïlys de Villoutreys, une des sopranos les plus admirées de la scène baroque, et Benoît Arnould, baryton qui a déjà su se faire apprécier dans notre région, notamment lors des Académies Bach. Leur intérêt pour l’expression baroque leur a permis de s’exprimer sur tous les continents et la presse spécialisée reconnaît régulièrement dans leur travail un renouveau de l’interprétation du répertoire du 17ème siècle. Ils seront accompagnés de deux violons, tenus par Jonathan Nubel et Hélène Conrad, des trois violes de gambe de Amélie Chemin, Giovanna Baviera et Filipa Meneses, de la basse de viole d’Elodie Peudepièce, du théorbiste Rémi Cassaigne et de Gabriel Wolfer à l’orgue. La palette sonore particulièrement riche de l’ensemble permettra une multitude de variations des couleurs sonores, en lien avec les affects musicaux.
L’Ensemble Éloquence a été créé par Gabriel Wolfer en de 2004. Son répertoire de prédilection est constitué des pages des 17ème et 18ème siècles de l’Europe des Goûts Réunis. Les musiciens prennent le temps nécessaire à la connaissance des œuvres et apportent un soin particulier à la conception des programmes. Ils sont sensibles au résultat qui peut émerger d’un travail en adéquation avec le lieu. Ils sont convaincus de l’apport inestimable du grand orgue dans le continuo, par son soutien et sa couleur sonore.