Autour de Nicola Vicentino, génie de la Renaissance
Eglise de Beurnevésin
Dimanche 22 septembre 2024, 17h
35 CHF (Euros acceptés)
Moins de 16 ans: gratuit
AVS: 5 CHF de rabais
AI, étudiants et apprentis: moitié prix
Carte Culture: moitié prix
Ouverture des caisses 60 minutes avant l’heure du concert
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Ensemble Les Souspirs: – Cantus: Marjeta Cera – Contreténor: Jérôme Vavasseur – Ténor: Lionel Desmeules – Ténor: Augustin Laudet – Baryton: Frederik Sjollema –Flûtes: Sara Boesch – Carla Carlos – Sarah Van Cornewal – Véronique Jamain – Viole de gambe: Sarah Walder – Orgue: Gabriel Wolfer
Musicien et théoricien d’avant-garde, Nicola Vicentino (1511-1576) demeure une énigme à notre époque. Il a révolutionné la pensée musicale du XVIème siècle en publiant en 1555 son traité L’antica musica ridotta alla moderna prattica qui explique comment associer la théorie musicale de la Grèce antique à la pratique des œuvres de son temps. Il s’est retrouvé mêlé à un débat public très médiatisé avec le théoricien portugais renommé Lusitano, au sujet des règles de la composition, ainsi que de l’utilisation et de la juxtaposition de différents systèmes d’accord ou de clés.
En 1561, il a construit un archiorgano et un archicembalo instruments ayant chacun deux claviers de trente et une touches par octave au lieu des 12 touches usuelles qui sont aujourd’hui encore la règle. Avec la possibilité de jouer des quarts de tons, ces instruments donnent aux chanteurs une référence sonore stable, autant pour le genre diatonique (joyeux et rude, destiné au public “commun”) que pour le genre chromatique et enharmonique (plus doux et nobles, destinés au public averti).
Vicentino était fermement convaincu que si un compositeur pouvait capturer l’essence d’un texte et le reproduire en musique, le résultat de la composition aurait le pouvoir de susciter une réponse émotionnelle chez l’auditeur. Dans ses compositions, il se sert donc des intervalles, des modes, des harmonies, des registres, des tempi … pour traduire les inflexions du texte.
L’Ensemble Les Souspirs , quatre flûtes traversières Renaissance, cinq chanteuses et chanteurs ainsi qu’une viole de gambe et un orgue, propose un portrait de Vicentino avec des extraits du premier (1546) et du cinquième livre (1572) de madrigaux à cinq voix. Des madrigaux et capricci de plusieurs compositeurs contemporains italiens, tels Vincenzo Ruffo, Luca Marenzio, Giovanni de Macque ou encore Cipriano de Rore seront associés aux œuvres de Vicentino. L’immersion dans le système micro tonal précurseur de l’époque est un beau défi à relever !
Giulio Segni (1498-1561)
Ricercar XI
Giovanni de Macque (1548-1624)
La mia doglia s’avanza
Michelangelo Rossi (1601-1656)
Occhi, un tempo mia vita
Luca Marenzio (1553-1599)
Solo e pensoso
Vincenzo Ruffo (1508-1587)
Ut, re, mi, fa, sol, la
Dormendo un giorno
O felici occhi miei
Diego Ortiz (1510-1570)
O felici occhi miei
Tarquino Merula (1595-1665)
Capriccio cromatico
Vincenzo Ruffo
La piva
Girolamo Frescobaldi (1583-1641)
Canzona prima detta La Rovetta
Nicola Vicentino (1511-1576)
L’aura che’l verde lauro et l’aureo crine – Candida rosa nata in dure spine
Canzone da sonar La bella
Girolamo Frescobaldi
Aria detto Balletto
Cipriano de Rore (1515-1565)
Mia benigna fortuna
Nicola Vicentino
Poi ch’el mio largo pianto
Non s’incolpi la voglia
Si grand’è la pieta